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Après la grève massive du 26 janvier, le ministre ne répond à aucune revendication !

Photo du rédacteur: snfolc02snfolc02


Chers camarades, chers collègues,



Mardi 26 janvier, une immense colère s’est exprimée dans le cadre de la grève appelée par les syndicats de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, avec des milliers de manifestants dans de nombreuses villes, et des rassemblements dans tous les départements. Dans l’Aisne, près de 250 personnels en grève ont manifesté à Laon. La grève a été très suivie dans le 1er degré, avec des centaines d’écoles fermées, comme dans le 2nd degré, avec de nombreux établissements majoritairement en grève (le taux de grévistes atteignait, par exemple, 55 % au collège de Gauchy, 72 % à Vic-sur-Aisne...). Le 26 janvier, les personnels étaient en grève pour l’annulation des suppressions de postes prévues au budget 2021, le recrutement urgent et massif des personnels nécessaires, en recourant aux listes complémentaires, une véritable revalorisation des salaires (qui commence par le dégel du point d’indice) et des carrières, toutes catégories confondues (AED et AESH compris, avec un vrai statut et un vrai salaire pour ces derniers), et une autre politique éducative (commençant par l’arrêt des réformes en cours : école de la confiance, réformes du lycée et du baccalauréat). Où en sommes-nous aujourd'hui ? Ces revendications ont-elles été entendues par le ministre ?

Bien au contraire ! Le ministre poursuit ses attaques sur tous les plans :

Contre les statuts et les missions :Véritable provocation, c’est le 26 janvier, jour de la grève très importante dans l’éducation nationale, que le ministre a publié ses « synthèses » des ateliers du Grenelle.

Déréglementation, remise en cause des disciplines, des horaires et programmes nationaux, hybridation, le ministre entend bien graver dans le marbre le grand « débrouillez-vous » du protocole Covid pour économiser encore des moyens. Avec ce Grenelle, toutes nos craintes sont confirmés !

Ce Grenelle est une attaque contre les statuts nationaux des personnels. Il remet en cause le statut, les obligations de service, le temps de travail, et aggrave l’autonomie des établissements.

Vous pourrez lire en pièce jointe à ce message le communiqué du SNFOLC et la synthèse du Grenelle.

Contre les postes : Alors que depuis le mois de mars 2020 tout montre que, du point de vue pédagogique comme sanitaire, nous avons besoin de classes aux effectifs moins nombreux, nous avons besoin de personnels, le ministre choisit de supprimer 1 800 emplois, pour 43 500 élèves supplémentaires dans les collèges, lycées et LP, à la rentrée 2021 au plan national, ce qui entraîne la suppression de 88 postes dans notre académie, (39 dans les collèges et 49 dans les lycées et LP). Dans notre département, c'est un véritable saccage : alors que 201 élèves supplémentaires sont attendus, 405,5 heures postes sont supprimées, ce qui équivaut à 22,5 équivalents temps plein. Au total, plus de 40 collèges, sur 57, perdent des heures sur leur dotation. Pour les établissements concernés, cela se traduit d’ores et déjà de façon concrète par l’annonce de suppressions de classes. Depuis 2017, les collèges de l’Aisne ont perdu près de 1 800 heures postes (1 775) soit l’équivalent de près d’une centaine de postes (98,6). Sur la même période, la dotation départementale a été réduite de près de 1 400 heures (1 382,5) soit l’équivalent de trois collèges de taille moyenne. Cela suffit ! La destruction doit s’arrêter ! Et ce ne sont pas quelques heures supplémentaires qui viendront compenser les suppressions de postes. Les HSA, c’est une charge de travail supplémentaire, pour des personnels qui n’en peuvent déjà plus ! La coupe est pleine !

Vous pourrez lire ci-joint la déclaration prononcée par la FNEC-FP-FO 02 au Conseil Départementale de l'Education Nationale (CDEN) du 9 février.

Contre le baccalauréat : Avec son ordonnance du 24 décembre 2020, le ministre a décrété « l’adaptabilité » générale des examens et concours : contenus, coefficients, modes de passation, tout peut être révisé quinze jours avant la date prévue des épreuves ! Il a donc décidé de substituer aux épreuves de spécialité de mars, qui pouvaient se réclamer encore d’un baccalauréat national, les notes de contrôle continu !

Le SNFOLC s’adresse au ministère pour qu’il annule des dispositions rectorales qui n’ont pas lieu d’être sauf à réprimer systématiquement les revendications et interdire aux lycéens de poursuivre des études supérieures. Dans la continuité de l’appel du second degré avec le SNES, SNFOLC, CGT, SNALC, SUD, SNCL, pour le maintien d’épreuves nationales et terminales, contre le contrôle continu, le SNFOLC s’adresse aux organisations syndicales : aucun élève ne doit être pénalisé, levée des « 0 », pas d’épreuves en plus. Lycéens et professeurs ne doivent pas subir une fois encore les conséquences de la réforme du baccalauréat. Arrêt de la répression ! Vous pourrez lire ci-joint le communiqué du SNFOLC : "Baccalauréat Blanquer : double peine !".

Ces questions nous concernent tous, dans les collèges comme dans les lycées : s’il n’y a plus de bac national, il n’est plus nécessaire, de l’école au lycée, d’avoir des enseignements disciplinaires encadrés par des programmes nationaux, avec des horaires nationaux, et délivrés par des fonctionnaires d’Etat. C’est la fin de l’école publique républicaine et de son cadre national.

Mais rien n'est joué !

La mobilisation du 26 janvier est un point d’appui pour organiser la résistance.

Dans les établissements, les personnels s'organisent :

Au collège Simone Veil de Wassigny, qui perd une quarantaine d’heures entraînant la suppression d’une classe, les collègues étaient en grève, avec le soutien du SNFOLC et du SNES-FSU le 10 février pour exiger le maintien de toutes les heures et de toutes les classes. Vous pourrez lire ci-joint leur demande d'audience au Directeur académique.

Le rapport de force paie : lors du Conseil Départemental de l'Education Nationale du 9 février, le Directeur académique a annoncé que 6,5 heures postes étaient ajoutées à la dotation de l'établissement.

Au collège Paul Eluard de Gauchy, où la dotation est en baisse et dont la SEGPA perd une classe, les professeurs réunis avec le SNFOLC, le SNES-FSU, le SNEP-FSU et SUD Education, ont adopté une prise de position déclarant : "Les suppressions de postes, la suppression du bac, ne sont pas des mesures sanitaires. La crise sanitaire a bon dos ! Ce dont il s’agit, c’est d’une offensive en règle, méthodique et généralisée contre l’école publique, gratuite et laïque, et ses personnels." Ils se déclarent "prêts à (se) mobiliser, à engager le rapport de force, y-compris par la grève, pour obtenir satisfaction sur (leurs) revendications".

Vous pourrez lire ci-joint la prise de position des collègues de Gauchy.

Les personnels de Wassigny et Gauchy ont raison ! Partout, la FNEC FP-FO et le SNFOLC appellent les personnels à multiplier les réunions syndicales et toutes les initiatives pour faire valoir leurs revendications. Prenons ensemble position contre les réformes en cours, pour la défense de nos statuts et l’augmentation des salaires. Dans chaque école, chaque établissement et service, établissons nos besoins en postes et non pas en heures supplémentaires.

La FNEC FP-FO a renouvelé son préavis de grève pour couvrir toutes les situations.

Le Conseil Syndical Départemental du SNFOLC Aisne, réuni mardi 9 février, a décidé de préparer les conditions d'une mobilisation en direction de l'Inspection d'académie pour obtenir les heures et les postes et porter les revendications.

En complément à ce message, vous pourrez lire ci-joint la déclaration de la Commission Exécutive Nationale du SNFOLC des 3 et 4 février 2021.

Avec les amitiés syndicalistes du Bureau départemental.

Pour le Bureau, François Pozzo di Borgo, Secrétaire départemental



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