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"Aujourd'hui, il nous faut nous mobiliser !"...pour nos revendications !

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Chers camarades, Mercredi 31 mars, une fois encore, la population était suspendue à la parole du président de la République, attendant angoissée de savoir à quelle sauce elle serait mangée. Depuis plusieurs jours déjà, les médias relayant la propagande gouvernementale préparaient les esprits à l’éventualité d’un nouveau confinement, ne laissant envisager d’autre alternative que de nouvelles mesures de restrictions ou la prolifération du virus et le tri des malades. Une fois encore, donc, et sans grande surprise, les salariés, les jeunes, les retraités, ont découvert pour les semaines à venir un nouveau train de mesures discutées et décidées dans le secret du Conseil de défense sanitaire : durant tout le mois d’avril, extension à tout le pays des « règles (…) en vigueur dans les 19 départements en vigilance renforcée », à savoir, le maintien du couvre-feu à 19h00, la fermeture prolongée des commerces considérés comme « non-essentiels » ainsi que des lieux de culture et de loisirs, attestation obligatoire en journée « pour les déplacements au-delà de 10 kilomètres du domicile », des « sanctions renforcées sur la voie publique pour limiter les rassemblements », fermeture des crèches, des écoles, collèges et lycées « durant trois semaines », télétravail « systématisé » Bref, une fois encore, pour « freiner l’épidémie », les salariés, les jeunes, les retraités, sont appelés à « freiner », à restreindre leurs libertés, à « vivre sous cloche ».

Aujourd’hui encore, comme au printemps et à l’automne 2020, la raison de ce « coup de frein » ne change pas : « nous avons conservé la maîtrise de la situation à l’hôpital » mais « beaucoup de services sont surchargés », de sorte que « si nous ne faisions rien » nous risquerions une « potentielle saturation de tout le pays ». Puisqu’il s’agit, une énième fois, de ne pas saturer les hôpitaux, rappelons ici ce que répondait le lendemain même, sur France Inter, le ministre de la Santé, Olivier Véran, à la journaliste Léa Salamé (que l’on ne peut soupçonner d’hostilité à l’encontre du gouvernement), lorsqu’elle l’interpelait sur la question des lits de réanimation : « Léa Salamé –Les lits de réanimation, justement. Emmanuel Macron dit qu’aujourd’hui il y a 7000 lits de réanimation, ils seront augmenté à 10 000 lits bientôt. Pourquoi ne pas l’avoir fait avant Olivier Véran ? Vous l’aviez promis en août dernier dans une conférence de presse, vous aviez dit : « 12 000 lits de réanimation pourront être disponibles en France ». Pourquoi vous ne les avez pas mis en place l’été dernier ? Olivier Véran –Je vais vous dire exactement la question que vous m’auriez posée ce matin si nous étions à 10 000 lits de réanimation aujourd’hui. Vous m’auriez dit : « Olivier Véran, pourquoi vous êtes à 10 000 lits de réanimation alors qu’il n’y a que 7 500 malades en réanimation ? C’est 2 500 lits qui ne sont pas utilisés aujourd’hui, est-ce qu’ils ne seraient pas utiles pour accueillir des patients dont vous avez déprogrammé l’opération ? ». Ce que je vais vous dire, Léa Salamé… Léa Salamé –Non, je vous aurais dit, peut-être, qu’on n’aurait pas été obligés de fermer les écoles si on avait 12 000 lits… Olivier Véran –Non, non, Madame, vraiment je vous demande de comprendre ça parce que c’est fondamental, ce sont les soignants qui me demandent de bien l’expliquer parce qu’on leur pose aussi cette question là et c’est eux qui se mobilisent. Nous augmentons le nombre de lits de réanimation disponibles à mesure que les besoins de soins augmentent. Quand un patient arrive en réanimation, le lendemain nous ouvrons un autre lit, mais nous le faisons au détriment parfois des soins accordés aux autres malades par de la déprogrammation et de la réorganisation, donc, ce qu’il faut c’est avoir toujours un coup d’avance, c’est-à-dire toujours des lits pour accueillir des malades. C’est ce qui nous permet de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tri notamment, qui est un très vilain mot, dans les hôpitaux, et d’être capables de soigner tous les malades graves, et nous continuerons à le faire… » Pour le ministre, il ne faudrait donc surtout pas créer trop de lits de réanimation d’un coup, il vaudrait mieux déprogrammer et réorganiser, et ce sont les soignants qui lui demandent de l’expliquer à la population ? Et du coup, pour éviter la saturation, mieux vaut fermer les crèches, les écoles, collèges et lycées, maintenir le couvre-feu, restreindre les libertés etc… La parole des soignants étant invoquée par monsieur Véran, écoutons ce que lui ont déclaré ceux du CHU de Clermont-Ferrand, rassemblés à l’appel de la CGT, FO et SUD, le 26 mars dernier, lors de sa visite dans leur établissement : « Monsieur le ministre, il manque des lits et du personnel depuis plusieurs années, suite aux politiques successives de restrictions budgétaires sur le système de santé public. Les retards de soins depuis un an ne seront pas tous rattrapés, loin de là ! (…) Depuis un an, avec votre gouvernement, pour combattre le virus, vous avez fait le choix des restrictions, des mesures et des lois liberticides, de la poursuite des fermetures de lits et des suppressions de postes. (…) On ne sauve pas des vies en continuant à fermer des lits, des établissements et en continuant à fermer des postes ! Monsieur le ministre, pour sauver des vies, il faut prendre d’autres mesures, il faut : arrêter les fermetures de lits et rouvrir tous ceux qui ont été fermés ; recruter le personnel qui manque cruellement dans tous les services (…) » Décidément le ministre Véran a une interprétation très personnelle de ce qui lui demandent les soignants. A bien y regarder, ce n’est guère étonnant, puisque c’est le même qui, en mars 2020, comme tout le reste du gouvernement, considérait les masques comme « inutiles, voire dangereux ». Le fait est, en tout cas, qu’alors que depuis un an maintenant, le président Macron et son gouvernement « freinent » les droits et libertés des salariés, des jeunes et des retraités, ils ne mettent aucun frein à la marche de leurs contre-réformes. Bien au contraire : Dernier en date, et alors que les licenciements se poursuivent, le décret mettant en œuvre la réforme de l’assurance chômage, qui durcit les conditions d’accès aux allocations, a été publié au journal officiel jeudi 1er avril. Dans le même temps, tandis que le président Macron déclare que « l’éducation de nos enfants n’est pas négociable », puis que « l’école n’est pas négociable », le ministre Blanquer supprime 1 800 postes en prévision de la rentrée 2021 dans les collèges, lycées et lycées professionnels, malgré l’arrivée de 49 500 élèves supplémentaires (dans notre département, une quarantaine de collèges sur 57, et 8 lycées sur 14 perdent des dizaines d’heures entraînant des fermetures de classes, des suppressions de postes…). Alors le président ne croit pas si bien dire lorsqu’il affirme savoir « qu’il y a beaucoup de lassitude, de fatigue » et « aussi parfois de l’énervement, de l’emportement »… Partout, en effet, la colère monte. Mardi 16 mars, dans tout le pays, les jeunes étaient mobilisés pour défendre leur droit à étudier, pour obtenir la réouverture des universités et dénoncer la précarité dans laquelle les plongent les mesures gouvernementales.

Samedi 20 mars, à Laon, comme dans de nombreuses autres villes sur l’ensemble du territoire national, plusieurs dizaines de militants syndicalistes, associatifs, des citoyens, étaient rassemblés pour défendre les libertés individuelles et collectives et exiger l’abandon de la proposition de loi « sécurité globale » adoptée en silence par le Sénat, avec des intermittents mobilisés pour la réouverture des lieux de culture et de loisirs (depuis plusieurs semaines, dans tout le pays, des artistes, intermittents et salariés de la Culture occupent des théâtres, lieux de spectacle etc).

Mardi 23 mars, dans de nombreux collèges de l’Aisne, les personnels étaient en grève à l’appel de la FNEC-FP-FO, de la CGT Educ’action et de SUD Education, avec le soutien de la FCPE, pour exiger l’annulation des suppression d’heures de cours, de postes et des fermetures de classes, et la création des heures, postes et classes nécessaires.

Mercredi 31 mars, les retraités étaient dans la rue, à l’appel de 9 organisations, dont l’UCR-FO, pour défendre leur droit d’accès aux soins et leur pouvoir d’achat. 120 retraités se sont rassemblés place de l’Hôtel de Ville à Saint Quentin.

Jeudi 8 avril, les agents et salariés de la santé privée et de l’action sociale sont appelés une nouvelle fois à la grève et à une manifestation nationale pour obtenir les 183 € et le respect de leurs conventions collective.

Ce même 8 avril, les personnels accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) de l’Education nationale, sont appelés à une journée de grève nationale par plusieurs fédérations de l’enseignement dont la FNEC-FP-FO. Dans l’Aisne, des rassemblements sont prévus devant l’Inspection d’Académie, à Laon, à 10h00, puis place de l’Hôtel de Ville, à Saint Quentin, à 17h00. Alors, le président Macron nous dit que « pour le mois qui vient, il nous faut nous mobiliser ». C’est certain, nous allons nous mobiliser, mais pas pour accompagner ses mesures qui depuis un an étranglent le pays sans protéger la population ! En avril, comme durant les derniers mois, comme depuis un an, nous ne mettrons aucun frein à nos revendications, et nous resterons mobilisés pour obtenir satisfaction !

Amitiés syndicalistes à tous. François Pozzo di Borgo, Secrétaire Général de l’Union départementale En complément à ce message vous trouverez ci-joint les documents suivants : · Le communiqué interfédéral de l’Action Sociale et de la Santé Privée FO appelant à la manifestation nationale à Paris le 8 avril + une affiche FO et un tract intersyndical FO, CGT et CGC ; · Le dernier communiqué du syndicat FO des artistes (le SNLA-FO) : « Assez de cette vie de chien ! » ; · L’appel commun FNEC-FP-FO, CGT Educ’action, FSU, SUD Education, SNALC et FCPE 02 à la grève et aux rassemblements des AESH et des personnels de l’Education nationale le 8 avril.


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