Chers camarades,
Le Bureau du SNFOLC 02 espère que ces vacances qui s'achèvent ont été l'occasion pour tous de profiter d'un repos bien mérité et de se "recharger" en énergie pour la rentrée.
De l'énergie, nous en aurons bien besoin, car nous abordons cette rentrée 2019 dans une situation inédite !
Depuis quelques jours, le gouvernement multiplie les déclaration et interventions dans les médias nationaux pour convaincre la population que, pour mettre en oeuvre "l'acte II du quinquennat", et répondre aux mouvements sociaux des 9 derniers mois, il a décidé de changer radicalement de méthode : "écoute, modestie, horizontalité"...
Concernant l'Education, les éditorialistes et commentateurs de tous bords martèlent en choeur qu'après une session 2019 du baccalauréat marquée par la mobilisation des professeurs examinateurs et correcteurs, "Blanquer joue l'apaisement" (Le Monde, Le Figaro, La Nouvelle République, LCI, Europe 1 etc.)...
Le ministre lui-même, emporté par sa magnanimité, s'est exclamé, lors de sa conférence de presse, mardi 27 août :"à la rentrée on est toujours dans un état d'esprit assez joyeux, avec l'envie de réussir et d'être uni autour d'un objectif commun"...
Puis, se sentant une âme de poète, laissant libre cours à sa sublime inspiration, il a tenté une métaphore ("à l'Education nationale, nous sommes un peuple de colibris") espérant ainsi éclipser le "mammouth" du ministre Allègre...
On croit rêver. S'agit-il bien du même ministre qui, il y a seulement quelques semaines, dénonçait la mobilisation des professeurs examinateurs et correcteurs du bac, osant revendiquer l'abandon de la réforme du bac, du lycée et du dispositif Parcoursup, comme un "sacrilège" ? Le même, encore, qui, avec l'article 1 de sa loi "pour une école de la confiance", veut museler toute contestation, et qui, en juillet, menaçait les professeurs mobilisés de procédures disciplinaires et des pires sanctions (alors que la plupart ne faisaient qu'exercer leur droit de grève toujours inscrit dans notre constitution) ?
De qui se moque-t-on ?
Pour les personnels, pour l'ensemble des fonctionnaires, des salariés, des jeunes, des retraités, la réalité de l'action de ce gouvernement, c'est d'abord la violente et impitoyable répression qu'il n'a cessé de déchaîner, depuis des mois, contre tous ceux qui ont osé protester contre ses mesures. La réalité c'est la publication, le 18 juillet, du rapport Delevoye sur la réforme des retraites, confirmant la volonté gouvernementale de liquider les 42 régimes existant actuellement pour les remplacer par un système universel de retraite par points... La réalité c'est la promulgation, le 26 juillet, de la loi "pour une école de la confiance" rejetée par l'immense majorité des personnels, puis la publication, le 7 août, de la loi Darmanin - Dussopt de "Transformation de la Fonction publique", véritable entreprise de démolition des statuts, des emplois, des services et avec eux de tous les droits et garanties sur lesquels repose le modèle républicain...
Pour les salariés, les jeunes, les retraités, il n'y a aucun apaisement en vue. Il n'y a que la poursuite de contre-réformes détruisant méthodiquement l'ensemble des conquêtes sociales arrachées par les générations de travailleurs qui nous ont précédées.
Mais les gilets jaunes qui ont continué à manifester cet été, les personnels des urgences en grève depuis le mois de mars, les pompiers en grève dans 80 département, les agents des finances publiques mobilisés contre la "géographie revisitée" du ministre Darmanin, les pilotes de lignes, les professeurs pour qui la mobilisation des mois de juin et juillet n'est que suspendue, ne sont pas dupes !
Ils savent que pour retrouver la paix, c'est-à-dire pour mettre un terme aux mesures de régression sociale et gagner sur leurs revendications, il faut bloquer le pays, par la grève décidée et reconduite collectivement dans les AG.
Pour FO, dans une telle situation, la place et le rôle du syndicat est de rester sur le seul terrain des revendications des salariés !
Contre le projet Macron - Delevoye de réforme des retraites la confédération appelle à un rassemblement national à Paris le 21 septembre. Pour la FNEC-FP-FO et le SNFOLC, la préparation du 21 septembre sera un point d'appui pour préparer la grève en vue de faire reculer le gouvernement.
Dans l'immédiat, le SNFOLC appelle à organiser, dés la prérentrée et dans les jours qui viennent, la réunion des personnels pour leur donner tous les éléments sur la situation et décider collectivement des moyens de faire aboutir les revendications.
N'hésitez pas à remonter au Bureau départemental tous les éléments concrets de la situation dans vos établissements (conditions de rentrée, état d'esprit des personnels, réunions, discussions, initiatives etc.).
Le 21 septembre, un car partira de l'Union départementale FO, à Saint Quentin, rue Kennedy, à 8h30 et fera étape à 9h15 à Chauny, place Bouzier (nous avons d'ores et déjà mis une option sur un deuxième car au départ de Laon, en fonction des inscriptions). N'hésitez pas à vous inscrire dés maintenant par simple retour de mail !
Le Conseil syndical départemental du SNFOLC Aisne qui se réunira à Chauny le 10 septembre arrêtera la date de l'Assemblée générale de rentrée du SNFOLC 02 (fin septembre).
Dans l'attente de retours de votre part, le Bureau départemental vous souhaite une bonne rentrée.
Pour le Bureau, François Pozzo di Borgo, Secrétaire départemental
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