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Baccalauréat 2021 : STOP aux conditions de correction inacceptables !

Baccalauréat 2021 : STOP aux conditions de correction inacceptables !

Rétablissement du baccalauréat national, égalitaire et républicain !



Les organisations syndicales enseignantes FNEC FP FO, CGT éduc'action de Picardie, Sud éducation, SNES, SNALC, de l’Académie d’Amiens dénoncent les conditions inacceptables dans lesquelles sont placés les professeures et professeurs pour corriger les copies des épreuves terminales de Philosophie, de Lettres, ainsi que le Grand Oral de cette session 2021 du baccalauréat :

Délai trop court (inférieur à huit jours ouvrés) pour un nombre très important de copies (autour de 130 en philosophie) ;

Obligation de lire et corriger les copies en ligne, sous forme dématérialisée, ce qui méconnaît les exigences particulières de la correction de copies longues aux développements réflexifs qui demandent une concentration accrue à laquelle l'affichage continu sur écran n'est pas approprié, et risque de provoquer fatigue, maux de têtes et troubles oculaires ;

Non communication des convocations à l'oral du second groupe d'épreuves ;


Après une année scolaire chaotique, du fait notamment de la pandémie de coronavirus, dans des conditions épuisantes pour les enseignantes et enseignants, anxiogènes pour les élèves, et génératrices d'inégalités dans la préparation empêchant que l'examen puisse se tenir normalement, ces modalités de correction constituent un pas de plus dans le mépris du savoir-faire des enseignantes et enseignants au nom d'une standardisation des gestes et des pratiques de travail, et du même coup du travail des élèves, dont les copies pourront difficilement être corrigées avec toute l'attention à laquelle elles ont droit.


Le Ministre Blanquer est seul responsable du chaos dans lequel se trouvent piégées aujourd'hui les élèves, les enseignantes et enseignants, et les parents. Nous constatons en effet qu'il utilise la situation sanitaire pour accélérer la dislocation de l'école publique, pour remettre en cause l'égalité dans l'instruction et poursuivre les suppressions de postes. Les études et les diplômes sont mis en pièce, avec pour conséquence une rupture d'égalité aggravée par le recours au « tout-numérique ». Dans ces conditions, nous exigeons :

L’abrogation des réformes Blanquer du lycée, du baccalauréat et du LP, qui sont la cause de cette situation chaotique, et de parcoursup qui organise le tri social ;


L’annulation immédiate des modalités de correction des épreuves imposées par le ministre - à minima la possibilité pour les correcteurs et correctrices de disposer d’un délai de 72 h supplémentaires (pour la Philosophie) et d’avoir accès à des copies papier ;


Le rétablissement dès la session 2022 du baccalauréat comme examen final, égalitaire et républicain, reposant sur des épreuves finales, nationales, ponctuelles et anonymes, seules garantes d’un enseignement égal pour tous, d’un examen juste et d’un diplôme pourvu d’une valeur nationale, porteuse de droits pour les élèves ;


La suppression du chef d’oeuvre dans la voie professionnelle, son remplacement par des heures d’enseignement et la protection de l’enseignement professionnel sous statut scolaire ;


L’annulation des suppressions de postes prévues à la rentrée et l’attribution de moyens et la création de classes et de postes, seule façon de faire fonctionner notre service public d’Education, et de préparer nos élèves aux épreuves terminales dans de bonnes conditions.

D'ores et déjà, les professeures et professeurs de philosophie de l'académie d'Amiens réunis en Assemblée Générale le 18 juin à Compiègne exigent 72 heures supplémentaires pour la correction, soit un report au 2 juillet à 16 h pour la saisie des notes, les correctrices et correcteurs de philosophie ayant décidé de corriger au rythme qu'ils jugent nécessaire pour assurer une correction de qualité, par respect pour le travail de leurs élèves, et se trouvant ainsi de fait dans l'incapacité d'avoir terminé le 29 juin à 16h00, ce qui met au second plan l'échéancier imposé par le rectorat. Nous leur déclarons notre soutien total.

À la rentrée prochaine nous n'accepterons pas que se poursuive le désastre des fermetures des universités et de l'enseignement à distance. Nous ne laisserons pas détruire l'avenir de la jeunesse.


Nous décidons de faire connaître ce communiqué à l'ensemble des professeures et professeurs de l'académie, membres de jury de bac ou pas, ainsi qu'aux élèves et à leurs familles.

Nos organisations soutiennent toute initiative, y compris la grève et la mobilisation en direction du ministère, permettant de faire entendre et d'obtenir satisfaction sur ces revendications.

 
 
 

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