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Déconfinement et reprise le 11 mai


Signez et faites signer la pétition intersyndicale de l'académie d'Amiens   "pour le dépistage systématique et la protection de tous comme préalable à la reprise", à l'aide du lien suivant :

ATTENTION à bien confirmer votre signature lors de la réception du mail de confirmation de change.org pour la pétition académique, sinon votre signature n'est pas prise en compte.


Et signez la pétition nationale de la FNEC-FP-FO, "Pas de reprise sans dépistage systématique, sans tous les moyens de protection nécessaire !", à l'aide du lien suivant :

Le 28 avril 2020, le Premier ministre a présenté son plan de déconfinement devant l'Assemblée nationale (plan adopté par 368 voix contre 100 et 103 abstentions).

Parmi les premières mesures, comme vous le savez, figure la réouverture, à partir du 11 mai, des crèches et des écoles, qui sera suivie le 18 mai par celle des collèges (pour les élèves de 6ème et de 5ème), celle des lycée étant suspendue à un arbitrage qui sera rendu fin mai, début juin.

Depuis l'annonce de cette réouverture par le Président de la République, le 13 avril dernier, l'inquiétude et la colère montent, non seulement parmi les personnels, mais aussi, plus largement, au sein de la population.

Et pour cause : depuis cette annonce, aucune véritable garantie n'a été avancée par le gouvernement, par le ministère de l'Education nationale, concernant les mesures qui devront être prises pour assurer la protection des personnels et des élèves contre la propagation du coronavirus (tests, masques, gants, gel...).

Bien au contraire : dans ses préconisations du 23 avril 2020, le Groupe de Travail "Enseignement scolaire" du Sénat dénonce, dans cette décision de réouverture, "une annonce surprise, aux modalités de mise en oeuvre mal définies, élaborées sans concertation", et donnant "une impression d'impréparation et d'improvisation plus de 10 jours après l'annonce de cette réouverture"...

Quelques jours plus tôt, le 20 avril, dans son avis n°6, le Conseil scientifique, estimant que "le risque de transmission est important dans les lieux de regroupement massif que sont les écoles et les universités, avec des mesures barrières particulièrement difficiles à mettre en oeuvre chez les plus jeunes", proposait en conséquence "de maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu'au mois de septembre".

Le soir même du discours présidentiel du 13 avril, le Président de l'Ordre national des médecins protestait contre « un manque absolu de logique », et déclarait que rouvrir les écoles le 11 mai, alors que l'épidémie n'était pas terminée, cela revenait à « remettre le virus en circulation ».

Alors, pourquoi prendre tant de risques ? Macron l'a dit lui-même le 13 avril, il s'agit de répondre à la commande du Medef de "remettre le pays en marche", et de permettre "aux entreprises de préparer la reprise", non pas tant pour les besoins de la population que pour sauver les dividendes des actionnaires.

Le plan annoncé par le Premier ministre hier ne fait que confirmer cet objectif. Pourquoi faire rentrer les crèches, les maternelles et les primaires en priorité, si ce n'est pour libérer les salariés de la garde des enfants et de les renvoyer sur leur lieu de travail, sans garanties de protection préalables ?... Ni une, ni deux, voilà l'école publique transformée en garderie du Medef !

Pour la Fédération FO de l'Enseignement (la FNEC-FP-FO), c'est clair : sans dépistage généralisé, sans les mesures de protection nécessaires, toute reprise est inacceptable !

Le 3 avril, au Comité d'Hygiène et de Sécurité Ministériel, FO a présenté un voeu, auquel s'est associée la FSU, s'appuyant sur les préconisations formulées par de l'Organisation Mondiale de la Santé le 16 mars dernier, pour exiger "la mise en place du dépistage systématique (...), à commencer par celui des personnels ayant des symptômes et ceux ayant été en contact avec des personnes infectées (…) », puis demander « un dépistage généralisé des personnels et des élèves comme préalable à toute reprise d’activité ».

A cette revendication s'ajoute, depuis, celle de l'équipement des personnels, et des élèves, en matériel de protection (masques FFP, gants, gel...) en quantité suffisante.

Sur la base de ce voeu, la FNEC-FP-FO a lancé une pétition nationale qui a recueilli près de 53 000 signatures à ce jour.

Dans notre académie, la FNEC-FP-FO a lancé une pétition commune avec la CGT, SUD et le SNALC, qui a recueilli près de 1400 signatures.

Partout, dans les académies, dans les départements, les personnels, avec FO, très souvent en intersyndicale avec d'autres organisations enseignantes (CGT, SUD, quelquefois la FSU...), et parfois avec les organisations de parents d'élèves (FCPE...), lancent des pétitions, ils se réunissent en visioconférence, ou via les réseaux sociaux, entre collègues d'une même école, d'un même établissement, voire de plusieurs établissements, pour dire : "L'école n'est pas la garderie du Medef ! Sans dépistage systématique, sans masques, pas de reprise le 11 mai !".

Les annonces du Premier ministre, le 28 avril, ont-elles répondu à ces revendications ? Bien évidemment non, comme vous pourrez le lire dans le communiqué de la FNEC-FP-FO en pièce jointe.

Le 11 mai, ce n'est pas que le problème des personnels de l'Education nationale, c'est le problème de tous les salariés ! C'est la sécurité et la santé de nos élèves, de nos enfants qui est en jeu ! Ce sont les conditions de protection et de travail de tous qui sont en cause !

C'est pourquoi l'Union départementale FO de l'Aisne appelle à signer, partager et faire signer massivement la pétition intersyndicale de l'Académie d'Amiens, et la pétition nationale de la FNEC-FP-FO, pour dire "Sans dépistage systématique, sans les moyens de protection nécessaire, pas de reprise le 11 mai !", et contraindre le gouvernement à reculer sur cette décision !

Pour FO, la priorité, ce sont la santé et les revendications des salariés, pas les dividendes des actionnaires !

Nous l'avons dit : confinement ou pas, nous ne mettrons pas nos revendications en quarantaine !

Nous ne lâchons rien !

Salutations fraternelles à tous, et portez vous bien.

François Pozzo di Borgo, Secrétaire Générale de l'Union départementale

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