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Job Dating, Salaires, tripatouillage du Bac, retraites…

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Nouveau ministre ou pas, la politique de MACRON toujours à l’œuvre… Chers camarades, « Il faut que tout change, pour que rien ne change. » Cette citation du roman Le Guépard, de l’écrivain italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa, adapté au cinéma par Luchino Visconti en 1963, pourrait convenir à la situation que nous connaissons aujourd’hui à l’Education nationale. En effet, à peine l’historien Pap NDIAYE était-il désigné ministre de l’Education Nationale au sein du gouvernement d’Elisabeth BORNE le 20 mai dernier, que les médias et commentateurs divers et variés s’étonnaient de cette nomination d’un ministre « anti-Blanquer », ou incarnant « l’antithèse de Blanquer » La FNEC-FP-FO, pour sa part, a rencontré le nouveau ministre le 24 mai, afin de lui porter les revendications. Comme vous pourrez le lire dans le communiqué fédéral joint à ce message, force est de constater que « le ministre s’inscrit dans la continuité du ministre Blanquer et des annonces du Président Macron. Il est clair qu’il ne veut pas des mesures qui s’imposent, en particulier le recrutement en urgence de personnels sous statut. Il n’en veut pas, car ce n’est pas le programme du président Macron ». Ce programme, nous le savons, « c’est celui de la privatisation de l’Ecole et de la fin des statuts ». JOB DATING : 30 minutes pour faire un prof ! Preuve en est : la rentrée est dans trois mois et tout le monde sait déjà que plusieurs centaines de professeurs, de personnels d’éducation, de psychologues manqueront à l’appel. La publication des résultats des épreuves d’admissibilité aux concours, fin mai, a révélé un effondrement du nombre de candidats, et donc un effondrement du nombre de candidats admissibles. Face à cette situation que fait le ministre NDIAYE ? Propose-t-il l’ouverture d’un concours d’urgence pour recruter des professeurs sous statut ? NON ! Propose-t-il l’augmentation du point d’indice récupérant la perte de 22 % du pouvoir d’achat des fonctionnaires pour rendre les métiers de l’Education plus attractifs ? NON ! Au lieu de prendre les mesures d’urgence qu’exige la situation, plutôt que de répondre aux revendications des personnels en termes de postes, de salaires, etc., le ministère et les autorités de l’Education dans plusieurs académies, dont l’académie d’Amiens, répondent par du JOB DATING ! Ainsi, dans notre académie, les candidats ont rendez-vous le 20 mai à Beauvais. Le JOB DATING, c’est 30 minutes d’entretien pour mettre un professeur devant les élèves. Le JOB DATING, c’est l’ubérisation de l’enseignement, c’est un pas de plus vers la privatisation de l’école. Le professeur de demain, version Macron, c’est un professeur recruté à la va-vite, sur un coin de table, corvéable à merci et jetable à volonté ? Pour la FNEC-FP-FO de l’Académie d’Amiens, il en est hors de question ! Le 7 juin, à l’initiative de la FNEC-FP-FO, l’ensemble des organisations siégeant au Comité Technique Académique ont adopté le vœu suivant : « Les organisations syndicales FSU, UNSA Education, FNEC-FP-FO, SGEN CFDT et SNALC siégeant au Comité Technique de l’Académie d’Amiens ce mardi 7 juin 2022 dénoncent le recours au « job dating » pour le recrutement de professeurs contractuels en prévision de la rentrée 2022. Elles demandent l’arrêt immédiat de ce procédé et invitent le gouvernement à prendre les mesures d’urgence pour le recrutement de personnels sous statut (ouverture de concours exceptionnels, plan pluriannuel de recrutement etc.) puis à engager une réelle réflexion sur la problématique de l’attractivité du métier d’enseignant qui ne pourra se résoudre qu’à travers la revalorisation salariale et l’amélioration des conditions de travail ». LUNDI 20 JUIN, À 12H00, LES ORGANISATIONS CGT ÉDUC’ACTION, FNEC-FP-FO, SNES-FSU, SNUIPP-FSU ET SUD ÉDUCATION APPELLENT À UN RASSEMBLEMENT DEVANT LA DSDEN DE L’OISE, À BEAUVAIS. À ce sujet, vous pourrez lire ci-joint le communiqué national de la FNEC-FP-FO, « Effondrement du nombre d’admissibles aux concours : une catastrophe annoncée inacceptable ! », le communiqué de la FNEC-FP-FO de l’Académie d’Amiens, « NON au Job dating ! NON à l’ubérisation de l’école et des enseignants ! », la déclaration liminaire de la FNEC-FP-FO au CTA d’Amiens, et l’appel commun CGT, FO, FSU et SUD au rassemblement du 20 juin à Beauvais. Salaires : les promesses n’engagent que ceux qui les croient… Personne n’a oublié qu’en mars dernier, en pleine campagne pour l’élection du président de la République, la ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, Amélie de MONTCHALIN (actuellement ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), annonçait un dégel de la valeur du point d’indice « avant l’été ». L’été arrive à grands pas, mais malgré les chaleurs caniculaires que prévoient les bulletins météorologiques, le dégel se fait attendre (aux dernières nouvelles, le projet de loi sur le pouvoir d’achat devrait être étudié en Conseil des ministres le 29 juin pour être présenté au Parlement début juillet, mais bien entendu, rien de précis n’est annoncé concernant le montant…). Comment s’en étonner ? Si l’on tient compte des revalorisations « rachitiques » ayant précédé le gel du point à partir de 2010, cela fait près de 20 ans, quasiment sans interruption, que nos salaires sont bloqués ! Le salaire des enseignants en début de carrière est maintenant à 110% du SMIC ! Sans compter l'inflation et le coût du carburant qui impacte tous les collègues, notamment les TZR. La revalorisation immédiate du point d’indice d’au moins 25%, et la revalorisation de l'ISSR/Frais de déplacement, sont plus que jamais nécessaires ! Vous pourrez lire, à ce sujet, le communiqué SNFOLC du 22 avril : « NON à la smicardisation des professeurs, CPE, PsyEN du second degré ! ». Le bac BLANQUER, c’est le « tripatouillage général » ! La colère monte de partout. Elle est légitime. Les professeurs correcteurs des épreuves de spécialités ont eu l’agréable surprise de découvrir que les notes attribuées ont été modifiées à leur insu, de surcroit en dehors des commissions d’harmonisation ! Ce tripatouillage honteux, c’est le mépris affiché vis-à-vis des professeurs, comme envers les élèves. C’est le mépris de la liberté pédagogique, de l’instruction, du droit des lycéens à avoir de vraies notes. C’est le mépris de l’expertise de l’enseignant ! Pour le ministre NDIAYE, il ne serait pas question de « revenir au bon vieux bac », car « on ne rétropédale pas sur les acquis importants des réformes ». Pour le SNFOLC, le baccalauréat n’est pas un monument du passé qu’il faudrait remiser au musée. Le SNFOLC invite les professeurs à se réunir en AG pour exiger :

  • L’abrogation de la réforme du lycée, du baccalauréat Blanquer-Ndiaye et de Parcoursup ;

  • L’arrêt du bidouillage des notes et du flicage des professeurs (via Santorin) ;

  • Le retour aux corrections papier ;

  • Le retour au rôle plein et entier des commissions d’harmonisation !

Voir ci-joint le communiqué du SNFOLC : « Le « tripatouillage en grand » des notes du baccalauréat ». « On est là ! On est là !... » N’en déplaise au président Macron, au nouveau ministre Pap NDIAYE, et au gouvernement, il est clair que l’approche des vacances n’est pas synonyme de l’arrêt des revendications et que les personnels ne lâchent rien : manifestation le 31 mai dans le Val d’Oise contre la dégradation des conditions de travail, manifestation contre l’expérimentation interdite le 2 juin à Marseille mais une audience intersyndicale a eu lieu à la DSDEN, grève le 9 juin dans l’Isère avec rassemblement et audience au rectorat pour demander des moyens supplémentaires pour la rentrée, manifestation des personnels de l’académie de Versailles au ministère le 15 juin puis rassemblement le 20 juin à Beauvais contre le job dating… Retraites : la mère des batailles !... C’est dans cette situation lourde de menaces et pleine d’incertitudes pour les travailleurs, tant au plan national qu’international, que se sont réunis plus de 3 000 délégués des syndicats FO en congrès à Rouen du 30 mai au 3 juin dernier. Au terme d’une semaine de débats, les délégués ont fixé le mandat de la confédération pour les quatre ans à venir, et le Comité Confédéral National (secrétaires d’unions départementales et de fédérations) a élu de nouvelles instances (commission exécutive et bureau confédéral), à la tête desquelles a été placé Frédéric SOUILLOT désormais Secrétaire Général. L’unité du congrès s’est faite autour des revendications, à commencer par la défense des retraites, le nouveau Secrétaire Général expliquant que si la réforme annoncée par le président Macron était la « mère des réformes », ce serait pour FO la « mère des batailles ». De fait, le mandat est clair : « Le congrès s’oppose à tout recul de l’âge de départ (…). Dans ce cadre, rappelons notre mot d’ordre de 2011 « 40 ans c’est déjà trop », le Congrès considère que le blocage de ce processus constituera une avancée pour revenir à la retraite à 60 ans à taux plein et dans la perspective du retour aux 37,5 ans de cotisation, en créant le rapport de force nécessaire quand les conditions seront réunies. (..) Le Congrès réaffirme sa détermination à l’abandon définitif du projet de régime unique de retraite (et) exige le maintien de tous les régimes existants (dont le Code des pensions civiles et militaires) ». Vous pourrez visionner ci-joint les interventions de Clément POULLET, Secrétaire Général de la FNEC-FP-FO, et d'Edith BOURATCHIK, Secrétaire Générale du SNFOLC, au Congrès confédéral.Intervention Clément Poulet Congrès Confédéral Intervention Edith Bouratchik Congrès Confédéral Le SNFOLC inscrit ses revendications dans le cadre des résolutions du Congrès confédéral

  • Ouverture immédiate de négociations salariales pour la revalorisation de la valeur du point d’indice à hauteur de 21,68 % pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat subies depuis 2000 par tous les personnels. Et pas question de diviser les personnels avec une autonomie renforcée des collèges et lycées, pas question de les diviser avec un salaire lié aux objectifs ;

  • Parution immédiate des décrets pour la Cédéisation des AED ;

  • Abrogation de la réforme du lycée, du baccalauréat Blanquer-Ndiaye et de Parcoursup, arrêt du bidouillage des notes et du flicage des professeurs, retour aux corrections papier et au rôle plein et entier des commissions d’harmonisation.

  • Arrêt du "job dating", ouverture en urgence d'un nouveau concours !

C’est sur la base de ces revendications, que nous créerons les conditions du succès du vote FO aux prochaines élections professionnelles du 1er au 8 décembre 2022. Afin de nous préparer à remporter cette bataille, le Conseil syndical du SNFOLC Aisne, réuni ce jeudi 16 juin a d’ores et déjà programmé la réunion de l’Assemblée générale de rentrée le vendredi 30 septembre. Avec les salutations fraternelles du Bureau départemental. Pour le Bureau, François Pozzo di Borgo, Secrétaire Départemental


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