Aux adhérents et sympathisants du SNFOLC Aisne,
LE 26 JANVIER : TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION À LAON
(RDV A 10H00 DEVANT LE LYCÉE PAUL CLAUDEL, PLACE FOCH)
Mis en place par la loi du 23 mars 2020, et prorogé jusqu'au 10 juillet, puis suivi d'une période de "sortie progressive", et rétabli le 14 octobre, puis à nouveau prorogé jusqu'au 16 février 2021, l'état d'urgence sanitaire, initialement présenté comme une mesure "exceptionnelle" permettant de faire face à l'épidémie de Coronavirus, devient permanent (le gouvernement parle désormais d'une prorogation jusqu'en juin).
Le 14 janvier, au nom de cette urgence sanitaire, le gouvernement a annoncé un train de mesures supplémentaires avec de nouvelles restrictions des libertés individuelles (dont le couvre-feu généralisé à 18h00...).
Et alors que les grands médias nationaux ne parlent plus que de vaccin et de variantes du virus, ce régime d'exception dont on ne voit pas la fin fournit au gouvernement un cadre sur mesure pour multiplier les ordonnances, décrets et arrêtés, et continuer à marche forcée, dans tous les domaines, ses attaques contre les droits, les garanties collectives, les conquêtes sociales de l'ensemble des salariés, des jeunes et retraités.
Dans cette situation, à l'Education nationale, le ministre BLANQUER avance, tambour battant, dans la dislocation des statuts, des missions, des conditions de travail des personnels et de tout ce qui constitue le cadre national de l'Education (horaires, programmes, diplômes nationaux...).
Pas un jour ne se passe sans une nouvelle attaque !
► contre les postes : Alors que 43 500 élèves supplémentaires sont attendus dans les établissements du second degré à la rentrée 2021, 1 800 postes sont supprimés (plus précisément, 1 800 équivalents temps plein ou ETP représentant 32 400 heures) !
Dans notre académie, les chiffres annoncés au Comité Technique Académique (CTA) du 15 janvier sont les suivants (pour une progression démographique de 0.3%) :
Collèges : suppression de 39 postes dont 13 dans l'Aisne ;
Lycées et LP : suppression de 49 postes ;
Transformation de 41 ETP en HSA (20 en lycée et LP ; 21 en collège) : de quoi aggraver considérablement les tâches des collègues déjà submergés par leurs missions et accentuer l’épuisement professionnel !
Vous pourrez lire en pièce jointe la déclaration liminaire de la FNEC-FP-FO au CTA du 15 janvier.
► contre le baccalauréat : Comme un coup de grâce, une ordonnance publiée le 24 décembre 2020 prévoit la possibilité d'apporter des adaptations aux épreuves concernant "leur nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d'organisation, qui peut notamment s'effectuer de manière dématérialisée"... Autant dire qu'après le Bac "confiné" de la session 2020, le Bac 2021 s'annonce comme un Bac au rabais, une simple évaluation locale, totalement déréglementée.
Et pour enfoncer le clou, le ministère a présenté au Conseil Supérieur de l'Education du 7 janvier, des décrets instituant le contrôle continu au baccalauréat jusqu'en 2022...
A ce sujet, vous trouverez joints à ce message, les communiqués du SNFOLC et de la FNEC-FP-FO sur le Bac, ainsi que le communiqué intersyndical national, adopté à l'initiative de la FNEC-FP-FO : "Il faut rétablir le baccalauréat national".
► contre les statuts, les missions : Avec son "Grenelle de l'éducation", le ministre BLANQUER veut engager "une évolution profonde du système éducatif et des métiers des personnels de l'Education nationale" (site du Ministère de l'Education Nationale). Cela commencerait par "une meilleure reconnaissance des personnels", qui "peut être financière, mais pas seulement"...
Pas seulement, en effet, voire pas du tout ! Avec 400 millions d'euros consacrés à la revalorisation salariale, à comparer aux 600 milliards d'euros versés aux entreprises dans le cadre des plans de sauvegarde et de relance, et aux 8,8 milliards d'euros arrachés par les personnels soignants (se traduisant par 183 € nets mensuels d'augmentation indiciaire), on est loin du compte ! Un plat de lentilles ! Même pas de quoi rattraper la perte de pouvoir d'achat subie avec le gel du point d'indice depuis 2010... Et en plus, il n'y en aura pas pour tout le monde : RIEN pour les personnels administratifs de catégorie C, RIEN pour les personnels médico-sociaux ! RIEN pour les AESH, les AED !
Mais d'ores et déjà, sans attendre les "révélations" des ateliers du Grenelle, qui doivent être dévoilées en février 2021, l'urgence sanitaire constitue un prétexte de choix pour remettre en cause l'organisation des services, les fonctions et missions de telle ou telle catégorie de personnels.
Ainsi, avec l'interdiction des activités sportives en intérieur, annoncée le 14 janvier, les professeurs d'EPS se trouvent interdits d'enseigner.
Dans un établissement de l'Isère, un Chef d'établissement zélé, proposait, dès le lendemain, aux collègues concernés "de seconder les professeurs principaux dans des tâches liées à l’orientation (choix des options en seconde, abandon de la spécialité en première, Parcoursup en terminale) ou toutes autres idées liées à leurs compétences (Pix, participation à des projets, actions liés à la santé …). "
Vous trouverez ci-joint le communiqué du SNFOLC sur la "colère des professeurs d'EPS".
► contre le cadre national de l'Education : "Cerise sur le gâteau", le projet de loi dit "4D" (pour "Différenciation, Décentralisation, Déconcentration et Décomplexification") de la ministre GOURAULT, chargée des collectivités territoriales, prévoit le transfert de la médecine scolaire aux régions...
A lire également en pièce jointe, le communiqué du syndicat des médecins FO de l'Education nationale.
Face à cette situation, la colère grandit dans les établissements !
Avec l'aide du SNFOLC, les personnels cherchent à s'organiser pour résister.
Au lycée La Ramée, à Saint Quentin, une délégation d'une vingtaine de professeurs a rencontré le Proviseur pour lui exposer leur rejet du bac BLANQUER qui dévalorise leurs enseignements et les vide de leur sens, leur refus d'élaborer la grille d'évaluation du grand oral, et leur volonté de voir rétabli un bac national fondé sur des épreuves terminales, ponctuelles et anonymes. Au Proviseur tentant de les concilier au nom de "l'intérêt des élèves", une collègue a répondu : "Justement, on vous dit que ces réformes ne vont pas dans l'intérêt des élèves".
Dans les lycées Mireille Grenet à Compiègne, et Hugues Capet à Senlis, les professeurs ont pris position pour le retour à des épreuves nationales, terminales et anonymes (vous trouverez les communiqués en pièces jointes).
Au collège de Gauchy, les professeurs ont obtenu le maintien des conseils de classe que la Direction voulait supprimer au nom de la situation sanitaire.
Au collège de Cuffies, les professeurs ont rencontré la Direction en délégation pour obtenir un allègement du protocole sanitaire et la levée du dispositif "une salle = une classe" entraînant l' "épuisement moral et physique du personnel (...) ; (l')usure et (la) dégradation du matériel (...) ; (une) perte de temps d'enseignement lié au déplacement des professeurs et à l'installation du matériel (...)". Ils devraient retrouver leurs salles à compter du 25 janvier.
Ces personnels ont raison !
Pour stopper la casse de leurs droits, de leurs missions, de leurs conditions de travail, l'heure est au regroupement autour des revendications, à l'action organisée, à la construction du rapport de force.
Partout, le SNFOLC appelle les personnels à se réunir en assemblées générales, en réunions d'information syndicales, pour préparer la grève du mardi 26 janvier, et envisager ses suites, préciser les revendications, lister les besoins, discuter et décider des initiatives à prendre pour obtenir satisfaction.
En préparation de la grève, des réunions et tournées ont été programmées par le Conseil Syndical Départemental du SNFOLC 02, à Saint Quentin, Bohain, Wassigny, Soissons, Château-Thierry.
Mardi 26 janvier, les sections départementales des fédérations et syndicats FNEC-FP-FO, CGT Educ'Action, FSU, SUD Education, SNALC et SE-UNSA, appellent à manifester à LAON (RDV à 10h00 devant le lycée Paul Claudel, place Foch).
Vous trouverez ci-joint l'appel commun départemental, le communiqué interfédéral national et une affiche SNFOLC pour annoncer la grève. Une demande d'audience intersyndicale a été déposée auprès du Directeur Académique de l'Aisne. Avec les amitiés syndicalistes du Bureau départemental.
Pour le Bureau,
François Pozzo di Borgo,
Secrétaire départemental
En complément à ce message, vous trouverez également joint un lien vers la page Facebook Internet (https://www.snfolc02.fr/) que nous vous invitons à consulter et à faire connaître afin d'élargir toujours plus l'audience du SNFOLC 02 et de gagner de nouvelles forces.

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