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LE MINISTRE NDIAYE VEUT RÉFORMER LE COLLÈGE « À BAS BRUIT »… DU 1ER AU 8 DECEMBRE 2022, VOTEZ !

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Le MINISTRE NDIAYE VEUT RÉFORMER LE COLLÈGE « À BAS BRUIT »… LES PERSONNELS VEULENT LA SATISFACTION DE LEURS REVENDICATIONS ! DU 1ER AU 8 DECEMBRE 2022, VOTEZ ET FAITES VOTER FO AUX ELECTIONS PROFESSIONNELLES !

Ce jeudi 1er décembre, s’ouvrira le scrutin des élections professionnelles 2022, jusqu’au jeudi 8 décembre. Ces élections vont se dérouler dans une période chargée du point de vue du travail (enregistrement des notes et appréciations du premier trimestre, conseils de classe, réunions diverses…) et le vote électronique nécessite des opérations pouvant paraître fastidieuses (ouverture de l’espace électeur, récupération de la notice contenant le code nécessaire pour voter…), de sorte qu’il est tentant de se dire : « les élections professionnelles, à quoi bon ? ». Un coup d’œil sur l’actualité à l’Education nationale peut aider à mesurer les enjeux, et convaincre de l’importance de contribuer au succès du vote FO. Ainsi, un article du quotidien patronal Les Echos du 24 novembre 2022 annonce que « le ministre de l’Education nationale prépare une réforme du collège, qualifié de « maillon faible » du système éducatif ». Les raisons d’un tel projet ? Le journal explique que « Les résultats (…) des dernières évaluations montrent que « 20 % des élèves de 6e sont en difficulté scolaire voire en grande difficulté », notamment en Français et en Mathématiques ». Inutile d’attendre de l’article, et encore moins du ministre, une réelle recherche des causes de ces difficultés (comme par exemple la suppression d’heures de cours « notamment en Français et en Mathématiques », les suppressions de postes empêchant les remplacements, les fermetures de classes, la fermeture des écoles durant plusieurs mois pendant la pandémie de Covid, et les protocoles à répétition perturbant le déroulement normal de cours…). On apprend simplement que « Pap Ndiaye entend s’attaquer au « maillon faible » du système éducatif », et que le « plan » qu’il a commencé à « esquisser » s’inspire notamment des « « 6e tremplin » expérimentées dans l’académie d’Amiens ». De cette expérimentation, il est précisé que « c’est un début de réforme, en quelque sorte, sur un sujet très sensible qui touche au rapprochement entre le primaire et le collège. Dans les six établissements expérimentaux de l’académie, des professeurs des écoles se rendent dans les collèges pour aider les élèves de 6ème en difficulté. ». Une inspectrice d’EPS, « en charge du copilotage du projet » justifie ainsi le dispositif : « Les professeurs de collège ne sont pas formés à apprendre à lire aux élèves ni à leur enseigner certains automatismes en mathématiques. Il était donc important de conjuguer l’expertise des professeurs des écoles et celle des enseignants de collège. ». Qu’en termes galants ces choses là sont dites. Mais s’agit-il simplement de « conjuguer » des expertises ? L’article précise qu’en fait « le tout se déroule sur fond de logique nouvelle, celle de « l’école du futur » chère à Emmanuel Macron, avec des professeurs des écoles qui font ainsi leurs premières heures supplémentaires au collège en, s’y rendant par exemple le mercredi matin quand les écoliers ne sont pas en classe. C’est une première version du « travailler plus pour gagner plus » décliné pendant la campagne présidentielle ». Ainsi, ces 6e tremplin offrent une première illustration de « ce à quoi pourrait ressembler le futur « pacte » enseignant - ce contrat proposé par Emmanuel Macron aux professeurs pour les payer davantage, s’ils acceptent des missions supplémentaires. ». Pour ceux qui nourriraient encore quelques doutes, on voit ce qu’il en est de « l’antithèse de Blanquer » : non seulement le ministre Ndiaye, serviteur zélé du président Macron, poursuit consciencieusement l’oeuvre de son prédécesseur en maintenant TOUTES ses mesures (loi pour une « école de la confiance » avec notamment ses évaluations d’établissements, réformes du lycée et du baccalauréat…), mais il accélère autant que possible la dislocation de ce qui reste de l’école publique, des statuts et des missions de ses personnels déjà gravement endommagés. Certes, l’article souligne que le rapprochement entre école et collège étant un « sujet sensible », et les gouvernements éprouvant des « difficultés récurrentes » à le mettre en oeuvre, le ministre ne souhaite pas prendre le risque « d’une loi dédiée au collège » (comme la ministre Vallaud-Belkacem qui avait rencontré une résistance massive de la part des personnels en 2015), préférant « un plan mené à bas bruit, au fil des expérimentations », mais le coeur y est ! Pour bien comprendre de quoi il retourne, il n’est qu’à rappeler les déclarations de la député LREM déléguée à l’Education, Anne-Christine LANG, au journal Le Monde, le 21 février 2022, préconisant une « réforme structurelle majeure » du collège consistant à « prolonger au collège le fonctionnement de l’école primaire, à mettre en place une transition graduée vers le lycée, à créer un corps unique d’enseignants de l’ « école du socle », à refonder la formation, le concours de recrutement, les missions des enseignants, qui seront alors habilités à enseigner du CP à la 3ème ». Pour sa part, le SNFOLC, avec la FNEC-FP-FO, ne peut que dénoncer cette « école du futur » du président Macron et de son ministre Ndiaye, dans laquelle les programmes nationaux céderaient la place aux projets et expérimentations locaux, dont les enseignants fondus dans un corps unique de l’école au lycée(1) seraient soumis à un « pacte », en lieu et place du statut, les contraignant à « travailler plus pour perdre moins » en effectuant sans rechigner des heures et missions supplémentaires pour boucler leurs fins de mois (1-Rappelons que d’ores et déjà, dans le cadre de la réforme de l’enseignement professionnel, le décret n°2022-909 du 20 juin 2022 « autorise » les professeurs de lycée professionnel à enseigner en collège et en lycée d’enseignement général…). Un tel plan ne répond bien évidemment pas aux revendications des personnels (pas plus d’ailleurs qu’aux besoins des élèves dont les difficultés servent une fois de plus de prétexte à tout déréglementer). Il y répond d’autant moins que le cadre du « pacte » enseignant voulu par le président Macron et le ministre Ndiaye est fourni par le budget 2023 imposé à grands coups de 49.3 et supprimant 2 000 postes d’enseignants dans les premier et second degrés. Et tandis que, comme tous les salariés, les enseignants sont étranglés par l’inflation galopante, puis qu’à défaut d’une augmentation du point d’indice à hauteur de la situation et rattrapant la perte de pouvoir d’achat des vingt dernières années, ils devraient accepter des « missions complémentaires » pour espérer gagner quelques euros de plus, les grands patrons engrangent des revenus mirobolants creusant les inégalités (lire à ce sujet le communiqué SNFOLC du 25 novembre : « +71 % pour les revenus des patrons du CAC 40 : la sobriété n’est pas pour tout le monde ! »). Pour le SNFOLC, comme pour la FNEC-FP-FO, ce qui constituerait un véritable « projet innovant » serait de répondre aux revendications des personnels :

  • Augmentation immédiate des salaires (augmentation du point d’indice à hauteur de l’inflation et rattrapage des 25 % de pouvoir d’achat perdus depuis 20 ans) ;

  • Arrêt des suppressions de postes et création urgente et massive de postes sous statut ;

  • Abandon / abrogation des contre-réformes en cours (loi pour une école de la confiance, réformes du lycée et du baccalauréat, PPCR…) ;

  • Rétablissement du baccalauréat comme diplôme national, fondé sur des épreuves ponctuelles et anonymes, et 1er grade universitaire ;

  • Non à la réforme du collège Ndiaye (et abandon de la réforme Vallaud-Belkacem) ;

  • Maintien et respect du statut général de la Fonction publique et des statuts particuliers ; respect des disciplines des concours, des spécificités des corps, NON au corps unique ! Abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique !

  • Aucun recul de l’âge de départ à la retraite, aucun allongement de la durée de cotisation ; Maintien du Code des pensions civiles et militaires et de tous les régimes existant !

Obtenir satisfaction sur ces revendications nécessite aujourd’hui de construire le rapport de force contre les réformes et projets de réformes du gouvernement. Cela passe aujourd’hui par le vote FO aux élections professionnelles. ALORS, N'HESITEZ PAS : POUR DEFENDRE LES REVENDICATIONS, POUR RENFORCER LA REPRESENTATIVITE DE FO, DU 1er AU 8 DECEMBRE, VOTEZ ET FAITES VOTER FNEC-FP-FO ! N'hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez de difficultés dans les opérations de vote. Avec les salutations fraternelles du Bureau départemental. Pour le Bureau, François POZZO di BORGO, Secrétaire départemental

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