Si, par hasard, vous hésitiez encore et que vous vous demandiez ce que vous alliez faire vendredi 3 mars, à savoir comme d’habitude, épuiser vos nerfs dans des classes surchargées, faire des pieds et des mains pour ravitailler la photocopieuse en papier, déjeuner sur le pouce en remplissant vos cahiers de texte sur Pronote, des dossiers d’orientation ou des PAP et sauter dans votre véhicule pour arriver à l’heure dans votre deuxième ou troisième établissement d’affectation, ou bien, pour une fois, prendre le temps de participer à l’Assemblée Générale annuelle du syndicat pour vous informer et discuter de la situation, de la manière de défendre votre salaire, vos droits, vos conditions de travail, et de ne pas avoir à subir deux années de travail supplémentaire… ne vous posez plus la question !
Vous ne serez pas mieux payé(e)s, ni mieux lotis ou mieux considéré(e)s, en refusant de lâcher une journée de travail pour l’AG du syndicat, bien au contraire !
Concernant les salaires, l’annonce présidentielle d’une augmentation de 10 % de la rémunération des enseignants est oubliée depuis belle lurette. Après les somptueux 3,5 % d’augmentation du point d’indice, il n’est plus question d’une quelconque augmentation indiciaire. Le ministre N’DIAYE prétend donner le change avec sa « revalorisation socle » qui se réduit à quelques miettes de primes ne bénéficiant même pas à l’ensemble des personnels (augmentation de l’ISOE et de l’ISAE de quelques dizaines d’euros par mois, augmentation de la prime d’attractivité réservée aux débuts et milieu de carrière…), et avec son « pacte de missions » qui conditionne la perception d’une prime pouvant atteindre 3650 € bruts annuels (sans garantie car, comme pour les IMP, le montant pourra varier selon les établissements : 25 % du pacte, 50 % du pacte etc.) à la prise en charge de tâches supplémentaires allongeant le temps de service de 72 heures annualisées (remplacements de courte durée, heure de renforcement en mathématiques ou en français en 6e, « devoirs faits » généralisés en 6e, découverte des métiers en 5e, coordination des projets innovants etc.). Bref, avec MACRON – N’DIAYE, l’avenir des personnels ce serait de travailler 2 ans de plus durant sa carrière avec la réforme des retraites, et 72 heures de plus par an pour espérer perdre un peu moins de pouvoir d’achat ! Et il faudrait dire MERCI ? Vous pourrez lire ci-joint, à ce sujet, les communiqués FNEC-FP-FO, « Des miettes de primes et des enseignants « pactés » : inacceptable pour FO ! », et SNFOLC, « Revalorisation N’Diaye… Et il faudrait dire merci ? ».
Concernant nos missions et nos conditions de travail, non content de supprimer 2000 postes dans les premier et second degrés (soit plus de 8000 postes depuis 2017), dont 77 postes du premier degré et 66 postes du second degré dans notre académie, le ministre N’DIAYE prépare une réforme du collège qui constituera un nouveau pas vers la dislocation du cadre national, public et laïc de l’enseignement du second degré, avec des mesures telles que la généralisation des « 6ème Tremplin » posant les conditions de la constitution d’un corps unique d’enseignement remettant en cause les statuts particuliers de l’école au lycée, la suppression de l’enseignement de la Technologie en 6ème (et après ? A qui le tour ?...) remplacée par une heure de consolidation en mathématiques et en français à l’appréciation du chef d’établissement, la généralisation du dispositif « devoirs faits » à tous les 6ème, la mise en place du dispositif « découverte des métiers » en 5ème pris en charge dans le cadre des missions supplémentaires du « pacte », le tout organisé dans le cadre de l’autonomie renforcée des établissements… Enfin, concernant les retraites, outre le projet inacceptable de recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans, et d’accélération de l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités, contre lequel se dressent des millions de salariés du public et du privé, de jeunes et de retraités depuis le 19 janvier, un amendement (n°1961) présenté par le député Renaissance (ex-LREM) Marc FERRACCI (avec l’avis favorable du gouvernement) réintroduit le régime universel de retraites, a été voté le 10 février 2023. Ce projet de régime universel avait pourtant été balayé par la mobilisation massive des salariés du privé, et des agents de la Fonction et des services publics en 2019 – 2020. Cet amendement, placé après l’article 1 sur la fin des régimes spéciaux, indique : « Dans un délai d’un an à copter de la promulgation de la présente loi, le gouvernement remet au parlement un rapport sur la possibilité, les conditions et le calendrier de mise en œuvre d’un système universel de retraites faisant converger les différents régimes, et intégrant les paramètres prévus dans la présente loi ».
C’est donc très clair : si la loi MACRON – BORNE passe, si nous ne les arrêtons pas, ils iront encore plus loin dans la destruction de nos acquis, dont font partie le Code des pensions civiles et militaires, les 75 % et le calcul de la pension sur les 6 derniers mois.
Vous pourrez lire ci-joint à ce sujet le communiqué de la FNEC-FP-FO, « Macron n’a pas renoncé au « régime universel » : Retrait total de la contre-réforme des retraites ! », ainsi que le communiqué SNFOLC, « Retraite : le rocher de Sysiphe ? NON ! Mettre le pays à l’arrêt ? OUI ! », et la circulaire de la Confédération sur « l’impact du projet de réforme des retraites dans le secteur public ».
Il n’y a donc pas d’hésitation à avoir : entre une journée de travail dans des conditions dégradées, sous l’autorité de pouvoirs publics qui nous méprisent, nous maltraitent et nous paient au lance-pierre, et une journée d’échanges fraternels avec les collègues, avec les camarades du syndicat pour construire ensemble le rapport de force pour défendre nos salaires, nos statuts, nos missions, nos conditions de travail, et nos retraites, le choix n’est pas trèe compliqué à faire !
Vendredi 3 mars, à 9h00, tous à l’Assemblée Générale FNEC-FP-FO et SNFOLC 02 à Soissons (Espace Simone Veil) ! Tous ensemble, préparons la grève à partir du 7 mars, la grève totale, la grève pour gagner !
Bloquer MACRON et ses ministres sur leur réforme brutale, inutile, injuste et inégalitaire, no
us ouvrirait la voie pour obtenir satisfaction sur de nombreuses revendications :
Sur les salaires, c’est-à-dire une augmentation sans contrepartie
Sur les moyens, pas de suppression de postes
Sur le retour à un baccalauréat national avec des épreuves terminales, anonymes et nationales étant le premier grade universitaire ouvrant le droit aux élèves de s’inscrire dans la filière universitaire de leur choix
Sur l’abrogation de la réforme du lycée et du bac qui a, par exemple, augmenté la charge de travail des enseignants de français
Sur Parcoursup
Sur la future réforme du collège
Sur la suppression de la technologie …
N’hésitez pas, n’hésitez plus, il est encore temps, si vous ne l’avez pas fait, de déposer votre convocation avec votre demande d’autorisation (que vous trouverez à nouveau en pièce jointe à ce message), et de vous inscrire ! Merci de nous confirmer votre présence aussi rapidement que possible par simple retour de mail ou par sms au 06 82 59 18 62. D’ici-là, bonne fin d’après-midi à tous et à très bientôt, avec les salutations fraternelles du Bureau départemental. Pour le Bureau, François POZZO di BORGO, Secrétaire départemental
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