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Tous en grève interprofessionnelle à partir du 5 décembre pour stopper le projet Macron-Delevoye

Photo du rédacteur: snfolc02snfolc02

Chers collègues, chers camarades,

Comme vous le savez, depuis le mois de septembre, le gouvernement se dépense en communication dans les médias pour convaincre les salariés que sa réforme des retraites "n'est pas écrite", qu'il prendra le temps des "consultations" et autres "concertations"...

Autrement dit, il n'y aurait aucune raison de s'inquiéter car, pour paraphraser la formule célèbre d'une scène d'anthologie d'un classique du Thriller américain, le film Marathon man (John Schlesinger, 1976), le système universel de retraite par points "c'est sans danger" !

Le 17 octobre dernier, lors d'une intervention à Lons-le-Saulnier (Jura), le Premier ministre Edouard Philippe a tout de même tenu à rappeler que, si la réforme "n'est pas écrite", lui et ses ministres seraient "inflexibles" sur deux points : la création d'un "système universel par points", et "un système où il n'y a plus 42 régimes mais un seul"... "Là-dessus" a-t-il conclu "on a considéré qu'il n'y aurait pas de négociations" !

Le 28 octobre, sur RTL, le Président Macron, à sont tour, a cru bon de rajouter : "c'est une réforme très dure (...) mais je ferai tout pour qu'il n'y ait pas (de) blocages (...). Je n'aurai aucune forme de faiblesse ou de complaisance.".

En bref, le Président et le Chef du gouvernement le disent donc eux-même : leur projet de régime "universel" de retraites par points n'est ni négociable, ni amendable !

Pour FO, ce projet n'est pas acceptable, il doit être abandonné !

A ceux d'entre vous qui n'auraient pas eu le temps de se pencher sur la question, rappelons que, pour les personnels de l'Education nationale, la suppression du Code des pensions civiles et militaires, suivant lequel la retraite des fonctionnaires est calculée sur les 6 derniers mois de la carrière, et son remplacement par un régime unique de retraite par points, entraînerait une perte de 500 à 1000 € par mois sur la pension (soit 5000 à 10 000 € par an...).

Dans le même temps où il s'efforce d'endormir la vigilance des salariés, le gouvernement poursuit la mise en oeuvre à marche forcée de ses contre-réformes liquidant une à une les conquêtes sociales gagnées par les générations de travailleurs qui nous ont précédées, en 1936, 1945, 1968...

Ainsi, après l'annonce de la suppression des commissions paritaires, la Direction Générale de l'Administration et de la Fonction Publique (DGAFP), a présenté le 24 octobre dernier aux organisations syndicales un projet de décret visant, en application de la loi de Transformation de la Fonction publique, à introduire la rupture conventionnelle dans la Fonction publique, autrement dit un dispositif transposé du privé et permettant de généraliser les licenciements de fonctionnaires...

Au même moment entraient en vigueur les nouvelles règles de l'assurance chômage, durcissant les conditions d'accès à l'indemnisation et baissant les allocations de plusieurs centaines d'euros par mois selon les situations...

C'est clair, le projet de société du gouvernement Macron - Philippe, c'est un basculement reposant sur la destruction de tous les systèmes de protection et de solidarité, et la généralisation des inégalités et de la misère.

Mais l'acharnement du gouvernement à mener à terme ses mesures de régression sociale, l'accumulation des contre-réformes ne font qu'approfondir la crise sociale et nourrir le ras-le-bol qui monte de tous les secteurs, comme l'ont montré depuis un an le mouvement des gilets jaunes, depuis plusieurs mois les mobilisations dans les urgences, chez les pompiers, dans l'enseignement, dans les finances publiques, dans l'énergie, les transports etc., et plus récemment, les mobilisations massives et spontanées à la SNCF...

Cette "colère réelle et profonde" exprimée par les cheminots du Technicentre de Châtillon, et qui monte de partout, fragilise chaque jour un peu plus le gouvernement, à tel point que le 17 octobre, le journal patronal Les Echos considérait que "à mi-mandat, les conditions politiques ne permettent pas de mener comme prévu la grande transformation du système des retraites. Si nous en sommes là c'est parce-que les conditions économiques ne sont pas réunies".

Dans cette situation, le Comité Confédéral FO des 25 et 26 septembre, prenant acte de la grève massive du 13 septembre à la RATP, et du succès du rassemblement national FO du 21 septembre contre le projet Macron-Delevoye, a décidé unanimement de proposer "de rejoindre, par un appel interprofessionnel, la grève unie des syndicats de la RATP et des transports à compter du 5 décembre (...) pour empêcher et mettre en échec le projet Macron-Delevoye".

Depuis, le congrès de la FNEC-FP-FO réuni des 14 au 18 octobre a décidé "de jeter toutes ses forces dans la préparation de la grève à compter du 5 décembre prochain pour mettre en échec le projet Macron-Delevoye", et de nombreux appels à la grève le 5 décembre, dès le 5 ou à compter du 5, ont été adoptés à l'Education nationale (CGT, FO, SNES, SNCL, SUD), dans l'enseignement supérieur (CGT, FO, FSU, SUD, UNEF, SNPTES), dans la Sécurité sociale (CGT, FO, Sud), à la RATP (FO, UNSA, CFE-CGC, Sud, Solidaires), à la SNCF (FO, CGT, UNSA, SUD), dans la chimie, à Pôle Emploi, dans l’agro-alimentaire, les aéroports... L’appel de l’AG des AG des Gilets jaunes de Montpellier à rejoindre la grève à partir du 5 va dans le même sens.

Tous comprennent que si nous bloquons le projet de réforme des retraites, nous ouvrons la voie pour contraindre le gouvernement à reculer sur de nombreuses autres contre-réformes à l'Education nationale, dans la Fonction publique, au plan interprofessionnel...

Dans les collèges et lycées, dans l'Aisne comme sur l'ensemble du territoire, les personnels se réunissent et prennent position pour la grève à compter du 5 décembre (une dizaine de prises de position à ce jour dans des collèges et lycées du département).

Dans notre département, un appel commun interprofessionnel (CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA) est en cours d'élaboration. Des réunions publiques interprofessionnelles sont prévues le 28 novembre, à Saint Quentin et le 29 novembre à Laon. Nous vous tiendrons informés de lieux et horaires précis de ces réunions dès qu'ils nous seront connus.

Le 5 décembre, une manifestation commune départementale est appelée à Saint Quentin, RDV à 15h00, place du 8 octobre.

Pour le SNFOLC, comme pour nombre de salariés, une journée d'action supplémentaire ne suffira pas à faire reculer le gouvernement. Pour le faire céder et gagner sur nos revendications, la reconduction de la grève, décidée par les personnels réunis en AG sera nécessaire.

C'est pourquoi le SNFOLC 02, avec l'UD-FO 02, dont vous trouverez ci-joint la résolution adoptée le 5 novembre dernier, appelle l'ensemble des personnels des lycées et collèges de l'Aisne à se réunir sans attendre en assemblées générales, en heures d'information, afin de discuter et décider collectivement la grève à partir du 5 décembre, puis de programmer d'ores et déjà les AG le 5 au soir ou le 6 au matin pour reconduire la grève et contraindre le gouvernement à abandonner son projet de retraite par points !

De nombreuses réunions ont d'ores et déjà été programmées tout au long du mois de novembre, et début décembre, sur les secteurs de Saint Quentin, Laon-Chauny, Soissons et Château-Thierry. Nous vous tiendrons informés de toutes les initiatives pour organiser la grève à partir du 5 décembre. N'hésitez pas à nous informer de la situation dans votre établissement et de solliciter l'aide du Bureau départemental pour la préparation concrète de la grève. A partir du 5 décembre, TOUS en grève pour stopper le projet Macron-Delevoye !

Avec les salutations fraternelles du Bureau départemental.


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